Les Copains d’abord

3 – 4 ans

Les relations sociales ne garantissent pas le bonheur suprême, mais aucun bonheur n’est complet sans elles. – Martin Seligman

Notre bébé est devenu petit enfant: Il est capable de s’habiller seul, de brosser ses dents, connait les bases de l’hygiène, a développé une bonne notion du temps, il est attentif aux autres, prévenant, il affiche certaines préférences en matière de musique, sport et de jeu, et il a également parfaitement maîtrisé son espace et ses gestes, et développé sa sociabilité. L’entrée au Jardin d’Enfant lui permettra de compléter sa socialisation, de partager, d’échanger, de discuter, de s’affirmer et d’apprendre en toute sérénité.

Nous avons peu parlé précédemment de l’apprentissage scolaire, car je reste convaincue que faire un apprentissage académique précoce ne peut que favoriser le découragement chez un enfant et sa perte d’estime en lui-meme. Les études réalisées en Finlande et auprès de plusieurs pays de l’OCDE ont démontré qu’introduire l’apprentissage de l’écriture et de la lecture plus tard dans l’enfance, permettait une meilleure assimilation des informations reçues par l’enfant.

Dans cette première année du Jardin d’Enfant nous mettrons l’accent sur les jeux éducatifs. Aucune leçon purement académique ne sera donnée. N’oublions pas que pour l’enfant le jeu est un vecteur de toutes les connaissances. Alors nous poursuivrons dans cette démarche. Des puzzles, des dessins, des jeux d’équipe, des chansons…seront autant d’outils d’apprentissage ludiques. Nos enfants créeront d’eux même de nouvelles activités qui leur permettront d’échanger entre eux et de s’instruire avec plaisir. Les éducatrices suivront chaque enfant dans l’acquisition de ses nouvelles connaissances, et, avec la collaboration des parents et de la direction, pourront entreprendre d’ajuster au fil du temps les programmes mis en place afin que chaque enfant puisse s’épanouir et apprendre à son rythme.

L’autre apprentissage fondamental est le langage. Celui-là même qui va nous permettre, adulte, d’exprimer nos émotions, nos désirs, nos frustrations. Il est essentiel que l’enfant, parvenu à ce stade, soit capable également d’exprimer son ressenti. Nous l’encouragerons à le faire avec des dessins, des mimes, du sport….jusqu`à l’aider à mettre des mots à ses émotions. «Le langage est une construction sociale» Willard Van Orman Quinn. Apprendre à l’enfant de parler et de s’exprimer est fondamental pour le développement de son intelligence émotionnelle et sociale. Il faut l’encourager, l’écouter, l’aider à retranscrire ses pensées de quelque manière que ce soit. Sous la supervision de nos éducatrices, nous utiliserons l’art, le sport, la lecture, le mime, les jeux de rôle…. dans le but de parvenir à un développement du langage assez suffisant pour permettre à l’enfant de s’exprimer librement et d’être capable de nommer ses émotions.

Selon Teodor Adorno, l’intelligence est indissociable de l’émotion, les deux sont nécessaires pour agir moralement. Réfuter les émotions ou les annihiler contribuerait plus tard à une certaine immoralité et un manque de discernement entre le bien et le mal. Cette capacité que l’enfant va acquérir va lui permettre de développer sa conscience et de mieux gérer ses rapports avec son entourage. Le passage de la petite enfance vers l’enfance nécessite cette acquisition afin qu’il ne se sente jamais incompris ou rejeté.

Les éducatrices

Aline

Michaëlla

La classe